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Conditions d’élevageComment
préparer un terrarium d'élevage ? Le
terrarium des imagos doit comprendre deux parties : une partie aérienne et
une partie souterraine. Le substrat doit atteindre une hauteur de 3-4 fois la
hauteur de l’animale, en générale 10 cm au minimum. Pour 10cm de substrat il
faut tasser les 5 cm inférieur de substrat, les 5cm supérieur seront disposer
sans trop tasser. La partie aérienne doit contenir quelques branchages et
quelques feuilles mortes non broyées pour que les imagos puissent se retourner,
s’ils venaient à tomber sur le dos.
Vous
pouvez aussi y ajouter de la mousse, des pierres des écorces, à vous d’être
inventif pour recréer le milieu idéal ! Il ne faut pas oublier pas les aérations,
une grille de quelques centimètres au font du terrarium suffit amplement. Une aération
peu importante évite les perditions en hygrométrie (fatal pour les petites espèces
au stade imago). Pour
les larves utilisez des bacs plastiques dans lequel vous aurez percé des trous
pour l’aération, n’en faite pas trop, il ne faut pas que le substrat sèche
trop vite. Pour la taille des boites ce sera en fonction de la taille des larves
prévoir 1L pour : 4 larves d’Eudicella sp L3, 6 larves de Chlorocala
sp, 1 larve de Chelorrhina sp. Penser à bien renouveler le substrat
quand il y a trop de crottes. -
Le substrat Le
substrat est l’élément essentiel pour votre élevage, il va permettre de
nourrir les larves, et servir de support de ponte pour les imagos. Il faut
prendre le temps de bien le préparer. Il sera composé de feuilles mortes (âgées
d’un an si possible), de bois mort (bien décomposé, ne pas utiliser de résineux),
et de terreau horticole (en option suivant les éleveurs).
Les
feuilles mortes :
les feuilles mortes seront ramassées dans la forêt. On utilise principalement
des feuilles de chêne caduc (Quercus sp), d’hêtre (Fagus silvatica),
de châtaigner (Castanea sativa), mais on peut très bien utiliser du frêne,
de l’érable, et autres espèces. Il faut juste proscrire les espèces résineuses
(pins, sapins, épicéa) et à feuilles coriaces ou très épineuses. L’idéal
est de ramasser les feuilles après une pluie, et ensuite de les broyer. Le
bois mort : il devra
être uniquement du bois de feuillu, l’idéal étant du bois blanc, plus le
bois est moue et tendre plus il sera apprécié. Pareil si vous le pouvez, broyé-le. Le
terreau horticole (en option selon les éleveurs) :
il est préférable d’utiliser du terreau, sans aditif, ni engrais, ni
insecticide. Le terreau est essentiel pour une bonne cohésion entre toute la
structure, il va aérer votre substrat et il va permettre également une
meilleur réhumidication, grâce à l’argile contenue dans ce dernier. Les
dosages : Pour
un substrat cétoine : 70-80% de feuilles, 10-20% de bois, 10-20% de
terreau, après cela peut varier en fonction des éleveurs.
Je
répète plusieurs fois qu’il faut broyer son substrat, oui cela est conseillé,
on obtient de meilleures ponte dans un substrat fin donc broyé. Vous
pouvez utiliser un mixeur ménager, mais ce n'est pas très pratique car il est
petit, de plus ça chauffe vite. Sinon il y a le rotofil que l’on plonge dans
une poubelle remplis de feuille, cela marche assez bien. L’idéal si vous possédez
un élevage important est d’investir dans un broyeur à végétaux vendu en
jardinerie. Sinon
vous pouvez utiliser vos mains. Broyeur de végétauxQuelques
apports complémentaires au substrat : Le
substrat peut être utilisé tel quel mais un apport en divers éléments peut-être
fait. Certaines espèces apprécient les apports en déjections animales, bouses
d’herbivores (vache, chèvre, lama…) mais cela est toujours délicat, en
effet les agriculteurs utilisent des vermifuges pour leurs bêtes, ce qui est très
nocif pour les larves. Une astuce pour voir si les animaux ont été vermifugés
ou non : il faut regarder si les excréments contiennent des bousiers
(petits coléoptères qui vivent dans les bouses), si vous trouver des bousiers
vivants, vous pouvez récolter les bouses et les faire sécher. Une fois sèche
vous les broyés pour en faire des apports à votre substrat. Espèces qui apprécient
ces apports : Goliathus, Fornassinius,
Argyrophegges) -
Eclairage,
température, Hygrométrie L’éclairage
est indispensable pour l’élevage des cétoines, il va permettre de recréer
le cycle jour nuit. On a pu observer aussi qu’un bon éclairage favorise
l’activité des cétoines et donc les pontes, mais vous pouvez très bien
placer votre terrarium prés
d’une source de lumière (fenêtre, aquarium…), soit vous pouvez lui mettre
une lumière artificiel (néon et autre lampe), utiliser si possible des lampes
qui ne chauffent pas. En cas de lumière artificiel un cycle de 13h par jour est
recommandé. La
température est indispensable pour des espèces exotiques, elle devra être
entre 20 et 24°c inutile de monter plus en degrés cela va accélérer la
croissance des larves, vous aurez des imagos tout petits, de plus ça va
augmenter la déshydratation des imagos (l’humidité s’évapore très vite
à 25°c). Pour
résumer les cétoines s’élèvent à température ambiante donc inutile de
chauffer vos installations, éviter juste de descendre en dessous de 18°c, mais
sur des courtes périodes cela ne leur fera aucun mal. Si par hasard vous deviez
utiliser un système de chauffage artificiel (câble chauffant, plaque
chauffante), éviter de le mettre dans le substrat ou sous le terrarium, mais
plutôt sur un côté pour une chauffe latérale. Il n’est pas impératif de
faire une différence de température jour nuit. L’hygrométrie,
très importante si vous voulez que vos imagos vivent longtemps, l’idéal est
de 80%. Donc soyez prudent 2 pulvérisations par semaine suffisent pour un
terrarium équipé comme celui du haut, sinon pour les terrariums de type fana
box (très aéré) il est recommandé de pulvériser tous les jours. Ou
simplement de placer une feuille de papier cellophane percé sous le couvercle
pour éviter les évaporations. Pour les larves: il ne faut jamais que le
substrat sèche cela leur est fatal.
Exemple d’installation avec néon
Rq :
il ne faut aucun récipient d’eau dans le terrarium. Car il y a un risque de
noyade. Les cétoines boivent sur les parois du terrarium lors des pulvérisations,
et avec la nourriture juteuse. Pour résumer
les trois paramètres essentiels pour l’élevage des cétoines : la température,
l’éclairage, l’hygrométrie. Un juste équilibre de ces conditions, adaptés
aux exigences de chaque espèce, est la base de la réussite de votre élevage. -
La
nourriture Dans
leur milieu naturel les imagos se nourrissent de fruit en décomposition, de
pollen. En captivité on substitue cette nourriture grâce à de la banane, des
pommes, du pollen ou des beetle jelly. C’est un produit qui nous vient
d’Asie spécialement conçu pour eux, il a l’avantage de pas pourrir, il
dure plus longtemps, et n’attire pas les drosophiles. L’achat est possible
sur Internet. Exemple de beetle jelly Pour
pouvez aussi apporter de temps en temps des légumes et fruits frais comme,
courgettes carottes, pommes, écorce de melon… La
fréquence des repas va varier en fonction du type de nourriture apporté, et du
nombre de spécimen par terrarium. En règle générale il faut changer la
nourriture quand elle est souillée ou quand il y a des manques. Eudicella
gralli (thyrii ?) sur
une beetle jelly -
Les
soins jours après jours Il
faudra penser à regarder que vos imagos aient toujours à manger, idem pour vos
larves. Surveiller l’hygrométrie, pulvériser de l’eau si nécessaire.
Enlever les cadavres, surveiller vos coques, et vos éclosions. Il faut également
bien surveiller la température, une surchauffe dans le terrarium est fatale
pour les imagos voir les larves. Renouveler
le substrat des pontes lorsque celui ci commence à contenir quelques larves. Pour
les éclosions vous pouvez prélever les jeunes larves toutes les 3 à 4
semaines. Pour
les espèces particulières (voir fiches) vous pouvez ajouter du sable et de la
terre argileuse au stade L3. Penser
à enlever le surplus de nourriture notamment les fruit et légume frais les
croquettes… pour éviter la prolifération des acariens Eudicella
smithi bertherandi en
pleins repas Ranzania
bertolonii sur beetle
jelly La reproduction -
Généralité Pour
la reproduction, il vous faut obligatoirement un male et une femelle. Il n’y a
pas de parthénogenèse chez les cétoines. La reproduction va se dérouler en
plusieurs phases : accouplement, ponte, incubation et éclosion. -
Accouplement Les
premiers accouplements ont lieu quelques heures après les éclosions, ils se déroulent
généralement lors de la prise de nourriture par la femelle. Ça arrive pour
certaines espèces que le mâle face une petite parade en tournant autour de la
femelle. Evitez de mettre plusieurs mâles dans un même bac, ils se battraient
jusqu’a leur mort. Il s’avère que la lumière stimule les accouplements
chez les cétoines, c’est pour cela qu’on place généralement des néons
sur les bacs. -
Ponte Pour
la ponte la femelle va s’enterrer dans le substrat et déposer ses œufs, en générale
un par jours. On remarque que les œufs sont déposés dans les zones les plus
humides du substrat (les œufs ont besoin d’humidité pour leur développement).
A ce stade il est conseillé de ne pas toucher les œufs. Certaines espèces
font même des petites capsules de terre pour les protéger (ex Megalorhina),
d’autre leur font un nid de feuilles (ex : Dicronocephalus). Une
astuce, les femelles préfèrent pondre dans un substrat finement broyé, et légèrement
tassé. -
Incubation L’incubation
se déroulera dans le substrat, la durée dépendra de l’espèce mais en général
cela va de 5 à 15 jours. Pendant l’incubation l’œuf va grossir pour
ensuite donner naissance à la larve, pendant cette phase il faut en aucun cas
que le substrat soit sec, mais pas trop humide non plus, il faut trouver le
juste milieu. -
éclosion Donc
au bout de 5 à 15 jours (suivant les espèces), l’éclosion a lieu, à ce
stade la croissance larvaire va commencer, au tout début les larves sont
minuscule mais elles vont doubler, voir tripler de volume en quelques semaines,
il va ensuite se dérouler la croissance décrite plus haut stade L1 L2 L3…
Eudicella aethiopica Problèmes
d’élevages et solutions. Les
principaux problèmes que l’on peut rencontrer, sont surtout des parasites,
notamment des acariens, il y a deux types d’acariens ceux qui se trouvent dans
le substrat, cela ne sont pas néfastes au cétoines car ils décomposent tout
simplement le substrat. Et il y a ceux que l’on trouve sur les insectes cela
sont des parasites de la cétoines, on peut les retirer avec un pinceau et/ou un
peu d’eau. On trouve parfois des champignons dans le substrat, ceux là ne sont pas dangereux il faut simplement bien aérer le substrat, cela va ralentir leur progression et les larves se chargeront de les détruire en consommant le substrat
exemple d’acariens sur bousier Les diptères : Les
diptères, ceux sont les petites mouches que l'on rencontre dans le
substrat (mouche du terreau de la famille des Sciaridae). Et également
des drosophiles, qui elles se développent dans les fruits (banane). Ces petits
insectes ne sont pas néfastes à l'élevage, c'est juste désagréable. J’ai
trouvé plusieurs moyens pour les éliminer : pour les moucherons noirs que l'on
trouve dans le substrat, il suffit de faire sécher un peu le dessus substrat
(mais pas trop, pour éviter la mort des jeunes L1), et il y aura moins de
prolifération voir plus du tout de moucherons. Il est possible aussi de placer
des bandes collantes jaunes (attrape mouche) au-dessus des bacs d’élevage. Pour
les drosophiles c'est plus compliqué, j'utilise plusieurs solutions, la bande
adhésive que l'on va pendre au-dessus des terrariums, l'aspirateur, les araignées
du genre Épeire, Steatoda, Néphiles... mais vous pouvez aussi maintenant
utiliser la beetle jelly, les drosophiles ne vont pas dessus.
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